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dimanche 22 août 2010

Nos origines

L’idée avait mis du temps à germer dans les esprits. Après tout, même si on est capable de faire (presque) n’importe quoi à un animal, on osait peu toucher à l’homme. Mais bon, les ordinateurs, malgré leur perfectionnement depuis les vingt-cinq siècles qu’on les utilisait, avaient leurs limites. Et on savait que l’homme n’utilisait son cerveau qu’à 10% (entre 8 et 20 en fait, mais 10 était la moyenne). Alors, de même qu’au début du XXIe siècle, on avait créé une chaîne d’ordinateurs à travers le monde qui laisser utiliser leur mémoire non utilisée pour effectuer en peu de temps des calculs complexes qui auraient duré dix ans sur un ordinateur normal, on voulait utiliser les 90% de neurones restants pour des recherches nobles. Mais qui accepterait d’être cobaye ? Qui voudrait laisser son cerveau travailler 24h/24 sur un sujet autre que la survie de l’organisme ?

De plus, on s’aperçut que les rares volontaires subissaient une accélération de leur métabolisme et vieillissaient ainsi très vite par rapport à la normale et que beaucoup avaient des problèmes de mémoire, de logique, voire développaient un syndrome ressemblant aux maladies d’Alzeimer et de Parkinson, pourtant éradiquées depuis longtemps déjà.

Puis, un jour, un chercheur lança une idée :
- Et si on utilisait tous ces embryons congelés qui n’ont pas été utilisés pour les transplantations in vitro il y a quelques siècles inutiles depuis peu de temps, mais qu’on ne veut pas détruire à cause des lois sur l’être humain ? Ainsi, on pourra les faire réellement vivre. Autant les garder à un endroit où on pourra facilement les surveiller et recueillir le produit du travail inconscient de leur cerveau. Ils pourraient même se reproduire entre eux et ainsi nous fournir toujours plus de matière à travailler.

Il y eut quelques mouvements opposants un peu réticents à utiliser des humains, même si c’était au moins une manière pour eux de vivre, mais le côté pratique de la chose en vint rapidement à bout. Après tout, ils ne sauraient pas qu’on les utilisait et ce que l’on ignore ne fait pas de mal. Les progrès dans l’astronautique avaient permis de repérer à quelques milliards d’années-lumière un système solaire possédant une planète du même type que la Terre, et on décida d’y placer les cobayes, après avoir fait un peu de ménage dans l’écosystème.

Les premiers cobayes s’installèrent donc sur cette Nouvelle Terre. Ils y découvrirent une espèce de primates très proches d’eux, mais leur avance en technique permit aux cobayes de mieux s’adapter à leur monde que ces primates qui se raréfièrent alors et disparurent. Mais, en l’absence de données de leur monde d’origine, ils régressèrent rapidement, en partie à cause du travail de leur cerveau. On les observa beaucoup depuis la Terre, afin d’étudier leur comportement. Mais finalement, ils régressèrent tellement qu’on arrêta de les observer et on ne fit plus que recueillir le fruit du labeur de leur cerveau.

Voilà maintenant deux cents millénaires que nous les avons abandonnés, mais je suis retournée avec quelques collègues voir comment ils se débrouillaient. Je me suis alors aperçue qu’ils avaient depuis longtemps cessé de régresser et que leur intelligence avait même recommencé à se développer.

Alors, je vais laisser ce petit texte en langage mathématique sur le petit satellite naturel qui tourne autour de leur planète. Si un jour ils parviennent à y voyager, ils le trouveront et s’ils peuvent le décrypter, ils comprendront leur histoire et les irrégularités dans leur histoire géologique et biologique.
Et peut-être un jour nous retrouverez-vous, Terriens qui lisez mes écrits. Je vous attends avec impatience, j’ai le temps de vous voir venir. Car votre intelligence croît de manière exponentielle et j’ai encore une centaine de millénaires à vivre. À bientôt...
Archive secrètes de la NASA, traduction de la plaque trouvée sur la Lune
dossier 214J5F2D88XX3

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