Bienvenue

Vous êtes arrivés ici par hasard, au détour d'une page, ou bien après que l'on vous ait suggéré que peut-être, il y avait ici un peu d'un jardin intéressant.


Je n'ai pas d'autre prétention que de vous emporter, pour un instant, dans mon monde. Dans mes mondes.


Bienvenue !

samedi 16 octobre 2010

Le poète

Qu'il est fou le poète qui fait rimer amour et toujours.
Son discours de félicité éternelle fait sourire comme d'un doux idiot.
Jusqu'au jour où la grâce nous touche, déposant à nos cotés un être qui est ce que l'on a cherché.
Alors on ne sait plus vivre sans et les mots du poète prennent sens.
Un amour doux, confortable toute une vie durant.

vendredi 15 octobre 2010

Adieu ...

(Ceci est un hommage à un ami, ma façon de lui dire au revoir. La seule façon que je puisse utiliser puisqu'il est parti trop vite et trop soudainement. Adieu J.)

Mon amour,

Il y a plusieurs choses que j’aurais voulu te dire avant de partir. Des choses que je n’ai pas pensé à te murmurer le soir quand je pensais à la chance que j’avais de dormir avec toi dans mes bras.

Quand on m’a appris que j’étais condamné, j’ai eu envie de pleurer. Non pas parce que ma vie allait finir, mais parce que je n’allais pas pouvoir te regarder vieillir à mes cotés. Je voulais hurler que ce n’était pas juste, que tu avais besoin de moi. Et puis j’ai décidé qu’on aurait au moins le temps qui me restait ensemble.

C’est toi qui m’as fait vivre. Qui m’a apporté l’envie de lutter contre ce qui me rongeait encore un peu chaque jour. Si j’avais été seul, je me serais probablement éteint vite, une bougie soufflée. A la place, j’ai été un brasier, brûlant le bois de notre amour vigoureusement.

Nous avons passé des épreuves difficiles. Les questions aux médecins où la réponse ne donnait plus d’espoir. Et où, malgré tout, je continuais à m’accrocher, grâce à toi. Les écueils de notre couple, ce qu’on aurait pu avoir et qu’on a perdu. Mais parce que je partageais ma peine avec toi, elle était moins lourde.

Si j’avais pu chanter, je l’aurais fait. J’aurais pris les paroles de toutes ces chansons d’amour, juste pour trouver les mots qui te diraient que je t’aime.
Si j’avais pu écrire, je l’aurais fait. Des lignes et des lignes sur toi, sur ce que mon cœur battait en rythme chaque jour.

Mais je suis parti. Sans un mot. Et tu m’as dit au revoir avec un goût amer. Tu savais, mais tu ne t’y attendais pas. Tu ne voulais pas. Et je t’aime parce que jusqu’au dernier moment, tu as espéré.

Tu sais, je suis encore là. Je ne pouvais pas te quitter sans te dire une dernière fois que je t’aime. Même si ce sont des mots qui sont écrits d’une autre main que la mienne. Un dernier message que tu ne liras peut-être pas.

Adieu ma Femme. Et à bientôt.